Édouard Didron, peintre verrier (1836-1902)
Édouard Amédée Didron est un maître verrier français, né à Paris le 13 octobre 1836, et neveu d’Adolphe Napoléon Didron, archéologue et historien de l'art de renom. Il reprend l'atelier de fabrication de vitraux créé par son oncle en 1849. Auteur de nombreux ouvrages sur le vitrail, il a exposé aux Salons de 1857 et 1859 et fut membre du comité d’admission et d’installation de l’Exposition universelle de 1878.
La peinture de Édouard Didron est facilement identifiable : les traits de visages, les postures et la disposition de ses personnages s’inspirent directement des statues de la Grèce antique. La peinture est fine, détaillée et les modelés sont extrêmement réalistes, du plis des étoffes jusqu’aux broderies fines. Et pour mieux faire ressortir les personnages, décors et arrières-plan sont peints dans des tons clairs et pastels. En 1882, il réalise les vitraux des quinze baies de l’église Saint-Louis d’Antin. L’édifice étant sombre et peu éclairé, il prend le parti de n’utiliser que peu de couleurs. Les peintures ne sont réalisées qu’avec des nuances de grisailles brunes, et rehaussées de jaune d’argent.
Édouard Amédée Didron décèdera le 14 avril 1902 à Paris. On peut notamment admirer son travail dans les églises parisiennes de Saint-Germain-l'Auxerrois, Saint-Merri, au cimetière du Père-Lachaise, Saint-Séverin, Saint-Thomas-d’Aquin, Saint-Louis-d’Antin, mais également à la cathédrale Saint-Pierre de Montpellier, à la collégiale Saint Pierre du Dorat, à l'église des Réformés de Marseille, à l'église Saint Baudile de Nîmes, à la cathédrale de Nîmes et à l'église d'Aimargues, dans le Gard.
(Photos © Giogo / Daniel Villafruela)